lundi, avril 02, 2007

C'est pas pour dire...

... mais je pense, qu'inévitablement, quelqu'un joue au vaudou avec moi dans le rôle de la poupée. Aujourd'hui est un exemple type.


Je décide de profiter de mes vacances pour faire un peu de shopping. En bonne citadine que je suis, j'ai préparé mon coup : nous sommes lundi, jour où la masse laborieuse s'en va gagner plus ou moins durement sa pitance et déserte donc les boutiques. Certes, nous sommes en début de mois, les découverts sont résorbés pour quelques temps et le gros des factures n'est pas encore arrivé, mais au moins, on est pas en période de vacances scolaires. J'évite donc les poussettes les gnareux et autre prépubères au pouvoir d'achat aussi limité que leur présence rue Sainte Catherine est importante.
Mon trajet revu et corrigé est optimal, je suis prête.

Première surprise. A peine la porte passée, j'entends des bandas. Il y a un petit attroupement place Pey Berland. J'ai beau scruter, mes yeux de lynx ne discerne pas la cause de cette émulation.
Je m'arrête à ma première étape. Le Saint Graal. J'ai vu mon alliance sur Internet. Il y a des mois.
Depuis, je la regarde tous les soirs telle une image pieuse avant de me coucher. Je m'arrête donc dans la bijouterie pour l'essayer. Horreur et damnation, ce bijoux si merveilleux, si parfait, si moi quoi, sur Internet ressemble en vrai à une bague que l'on gagne dans les tirettes. Les diamants sont si petits que l'or les recouvre entièrement. J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, non, je ne me vois pas passer ma vie avec cette bague. Entre elle et moi, le divorce est inéluctable. Je ressors très vite et poursuis mes emplettes.
Il me faut des baskets qui courent vite (impératif) et qui ne prennent pas l'eau ( si possible). A la quatrième boutique, je trouve mon bonheur. Des baskets avec des paillettes.





Ouais, je suis trop une kagole des fois. Et puis, je pourrais toujours essayer de décoller les paillettes pour les coller sur l'alliance, qui sait ?
Rassérénée, je passe à Monop pour assurer le ravitaillement en attendant que Chéri et moi nous calions pour faire les courses. Est-il utile de préciser que j'ai choisi LA caisse qui avait un problème ? Que je m'en suis aperçue bien après avoir étalé mes achats sur le tapis roulant ? Non, ça n'est pas utile. Après 15 minutes de guérilla avec la caisse récalcitrante, je sors enfin, bien décidée à rentrer aussi vite que mes 10 kilo de sac me le permettent. Mais le vaudou a encore frappé. De retour sur place Pey Berland, je constate que l'attroupement de tout à l'heure s'est muée en énorme meeting au profit ... Des girondins de bordeaux ! Une horde bruyante de prépubères en furie entonnant les grands classiques des stades au son des bandas et d'un dj douteux. Après 5 minutes à jouer des coudes pour tenter en vain de regagner mon home sweet home, je décide de sortir ma poelée congelée et de m'en servir comme arme de destruction massive. Heureusement pour la santé des footeux, une madame m'ouvre la voie à coup de talons aiguilles me permettant de me dégager de ce déluge de testostérone. Maintenant, je suis tapie chez moi, mais une petite voix dans ma tête chante en boucle "Quand le virage se met à chanter..." Aidez moi, j'ai peur.


*Pour info: je fais du shopping plus vite que mon ombre. Un coup d'oeil, et en deux minutes max je décide si j'achète ou pas. (Et Chéri ne se rend même pas compte de la chance qu'il a.) Le seul soucis c'est quand je décide que oui j'achète. A ce rythme là, pas difficile d'imaginer la tête de mon banquier après une après midi entière de shopping.