mardi, novembre 28, 2006

Mon premier chagrin d'amour.

J'ai 5 ans et demi. Je suis en vacances en camping* avec mes parents. Je joue tranquillement sur un tape-cul avec une fillette que j'ai rencontrée quelques jours avant. C'est une grande, elle a au moins 7 ans. Elle s'appelle Hélène. Donc, on s'amuse. Et puis, soudain, comme ça, elle m'assène la phrase qui tue. Celle qu'on a tous entendu une fois dans notre vie et qui l'a boulversée à tout jamais : "Le Père Noël, tu sais, c'est les parents !".

Certains de l'école, ceux qui avaient des grands frères et des grandes soeurs en avaient vaguement parlé, mais la maîtresse et Maman avaient rapidement dissipé mes doutes. Mais là, sous le soleil aoûtien, à une éternité de Noël, je sens que cette phrase est empreinte d'une vérité nouvelle.
Alors je fais ce que n'importe quelle fillette de 5 ans et demi aurait fait : je bondis du tape-cul, la Hélène-mes-couilles se ramasse**, et je cours pleurer dans les jupes de ma mère.

Moi (en larmes) : C'est vrai que le Père Noël, c'est les parents ?
Ma mère (me prenant dans ses bras, voix des moments où elle doit me dire quelque chose qui fait beaucoup de chagrin) : Tu veux la belle histoire ou la vérité ?
Moi : La vérité ! (Même si je pressens que je m'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir choisi la belle histoire)
Ma mère (resserant son étreinte, rendant sa voix encore plus douce pour essayer d'atténuer le choc) : Oui ma chérie, le Père Noël, c'est les parents.
Moi (sanglots continus, nez qui coule, niveau sonore proche des ultrasons : Ca fait du bruit un coeur d'enfant qui se casse) *** : Bouhouhou ...
Ma mère (qui ne supportera pas de revivre ça une nouvelle fois) : Et puis, c'est pas tout, les cloches et la petite souris aussi...

Bon ok, la petite souris je m'en doutais. Ouais, à ma dernière dent, elle m'avait apporté un Petit Poney. J'ai peut être que 5 ans mais c'est quand même suspect une aussi petite souris qui peut porter un si gros Petit Poney.

Ca n'en reste pas moins un drame. Bien entendu, c'est le Père Noël qui me démonte le plus. Dans une enfance tourmentée, la magie du Père Noël était, pour moi, la preuve qu'un monde meilleur et magnifique existait. Dans ta gueule la réalité de la vie...

Malgré cet énorme chagrin, je sais que le jour où Chéri et moi seront entourés de mini-nous, j'entretiendrai la légende en préparant un lait chaud et une assiette de gateaux pour le Père Noël (sans oublier une carotte pour le Renne). Et puis qui sait, il passera peut être ..?

Enfin, heureusement que les lutins qui fabriquent les jouets existent bien eux ... Quoi ? Qui a parlé de petits Chinois ??


PS : Hélène, j'espère qu'aujourd'hui tu es très malheureuse !

* No comment ...
** Bien fait.
***Si tu étais en camping dans les Landes en 1987 et que par une belle après-midi ensoleillée, une sale gamine t'as réveillée de ta sieste, sache que c'était moi. Pardonne moi, c'est pas de ma faute, c'est si triste un Père Noël qui meurt ...

samedi, novembre 25, 2006

Au théâtre ce soir ... Le jeu de la vérité !

Le contexte.

Ce soir, ma Souillon m'a gentiment invitée à voir la pièce "Le jeu de la vérité". Je savais qu'il y avait Vanessa Demouy mais la Souillon me réservait le meilleur pour la fin : quelques minutes avant le levé de rideau, quand il était trop tard pour fuir, la Souillon m'annonce que dans la pièce il y a Baptiste. Mais si, vous le connaissez Baptiste... Baptiste... De Sous le soleil.
Voilà, voilà : des ex-acteurs de Classe mannequin et Sous le soleil. Ca sent les grands intellectuels... Mais, je m'en fous, je suis pas très intellectuelle comme fille de toutes façons.

Les bourgeois.

Dans la salle, il y a le tout Saint Serin. Pour ceux qui ne connaissent pas, Saint Serin est le quartier bourge de Bordeaux. Attention, ici, pas de bourgeois bohèmes. Non le bourgeois tout court. Et surtout de la Bourgeoise. La Bourgeoise se reconnait en ce qu'elle porte des chaussures plates, un jupe au genoux (bleue marine ou vert bouteille de préférence) et une coupe au carré qui balaye légèrement ses épaules comme un souffle d'été, ce 365 jours par an. Consternation néanmoins, ce soir l'accessoire indispensable de la BOBO (Bourgeoise bordelaise) est absent. Aucun serre-tête à l'horizon. Les bourgeoises auraient elles brulé le fameux accessoire, comme les suffragettes le firent avec leurs soutien-gorges ? Les voies de la révolution sont impénétrables...

Ma phrase préférée de la soirée :

La Bourgeoise : Alors les tropiques c'était comment ??
Le Bourgeois : Génial !
La Bourgeoise : T'as raison y'a rien de mieux pour décompresser. TOUT LE MONDE devrait aller sous tropiques..!

Connasse...

Le Jet Set

Une blonde arrive, genre Paris Hilton. Elle nous demande de nous décaler pour être à côté de ses copines. Moi je m'en cogne mais la petite brune à coté de moi refuse car sinon elle sera derrière un géant et ne verra plus la scène. La blonde apparemment peu habituée à ce qu'on lui refuse quelque chose, repose la question pensant que la brune plaisante. Même réponse. Mais la blonde est blonde et insistante (peut être elle a pas compris). Elle redemande en tentant le coup des grands yeux humides. Mais c'est toujours non. Consternée elle tourne les talons et sa copine une grande asperge brune genre Nikki Hilton lance un regard assassin à l'empêcheuse de s'asseoir en rond et lui dit "Merci, ah vraiment merci !!" sur le ton hargneux d'un roquet castré. Bah oui, pas pouvoir s'asseoir à côté de sa copine, c'est grave. On se demande bien pourquoi aucune ONG ne s'est encore penchée sur la question...

Pendant la pièce

La pièce est sympa mais malheureusement la salle est déplorable. Le mec devant moi est grand avec une grosse tête qui me gâche toute la vue. En plus, il est manifestement schizophrène et se prend pour un culbuto. Un coup à gauche, un coup à droite. J'en fais autant à contretemps jusqu'à ce que la dame (bourgeoise) derrière moi me tape sauvagement sur l'épaule et m'assène un :
"Ca suffit maintenant, vous choisissez c'est soit à droite soit à gauche."
Je désigne le mec devant moi : Je le suis.
Elle : Bah vous arrêtez ! De suite !

Je n'ai rien répondu, des fois j'admire mon self-control.

En plus du problème de vue, l'acoustique de la salle n'est pas terrible : on a du mal à entendre les acteurs. En plus, à ma gauche la petite brune qui a refusé de bouger est gentille mais complètement hystérique. Elle rigole fort, tout le temps, en ajoutant " Ils sont cons" à chaque fois. Comme elle rit fort, elle n'entend plus les acteurs et toutes les deux minutes elle demande à son mec "Il a dit quoi là ? Non, pas ça , avant !". J'adore...

Bilan de la soirée

Un torticolis, une sévère perte d'audition et un bleu sur l'épaule. Y'à pas à dire, c'est bien les soirées culturelles.

Bonus

Attention, si vous comptez aller voir la pièce, ne lisez pas ce qui suit, ça vous gâcherait la surprise. Pour ceux qui l'ont vu, ne veulent pas la voir, n'écoutent rien de ce qu'on leur dit, passez votre souris ci dessous et ô magie le texte apparait.

Vanessa Demouy jour le rôle d'une paraplégique.

Moi parlant du personnage : Je pense qu'elle est pas vraiment handicapée.
La Souillon (vide intersidéral au fond des yeux) : Bah non elle l'est pas vraiment.
Moi : Je te parle du personnage pas de l'actrice...

C'est bon d'avoir des copines qui me ressemblent...

jeudi, novembre 23, 2006

L'enfer est pavé ...

... d'intérimaires ! Pantalon pied de poule- pull rayé rose et violet nous régale chaque jour d'une tenue nouvelle aussi effroyablement originale que celle de la veille. Les must de la semaine ? Le pantalon rose bonbon assorti d'une magnifique chemise à carreaux en polaire violette et rouge. De quoi faire péter le peacemaker de Lagarfeld. J'ai beaucoup aimé aussi le pantalon vert porté avec une chemise à carreaux (encore) grise et noire et d'un gilet de costume d'homme en satin gris. Je me tape une migraine ophtalmique dès que je lève les yeux sur elle. Accessoirement, c'est une connasse avec un humour faisant passer le Grosses Têtes pour le comble de la finesse. On l'aura compris, je l'aime pas beaucoup...

Exemple de dialogue :

Elle ( me coupant alors que je suis en entretien avec une autre collaboratrice) : Tu me passes le sans fil stp ?

Moi (manifestement agacée d'être coupée en plein milieu d'une phrase, brandissant le téléphone comme si c'était un cran d'arrêt) : La prochaine fois tu fais le tour et tu l'attrapes toi même, je suis pas payée pour te passer le téléphone.

Elle (inconsciente du fait que, si j'avais pas peur d'attraper une maladie, je lui enfoncerais les dents dans le mollet, tentant de faire de l'humor) : Ah bon ? Je croyais pourtant ?

Moi ( Regard qui tue n°4 que je sors que pour les grandes occasions) : ... (Oui, le regard qui tue n°4 ne nécessite aucun accompagnement verbal, il a ça de bien qu'il se suffit à lui-même.)

En gros, à chaque fois qu'elle me parle, j'ai envie de la taper. Je crois qu'elle le sent. Mais peut-on honnêtement être sympa avec quelqu'un qui, un jour a pensé que ce pantalon rose, là vraiment, il le lui fallait ? Et qui en plus, pense régulièrement que ce pantalon rose Tagada est définitivement le pantalon qui convient aujourd'hui ?

Pantalon de cuir-chemise transparente est pas mal non plus.
Je m'aperçois qu'il a en moyenne une heure de déconnexion par jour. Je lui demande des explications .

Lui : Bah... Euh... C'est quand je vais aux toilettes...

Hormis le fait que les toilettes, c'est sur ton temps de pause, et pas en délog, je pense qu'une heure par jour c'est un peu beaucoup. Après avoir imaginé que le garçon était pourvu d'une vessie étonnament petite, de problèmes de diarrhées aigues, j'ai finalement arrêtée mon choix sur les deux plus grosses probabilités :

  • La branlette furtive.
  • Le fumage de clope dans les chiottes pour éviter de gaspiller son temps de pause ( Ca sent la cigarette dans les chiiottes depuis un petit moment, bienvenu au lycée ...)

Voilà, et avec ça, Chéri me demande pourquoi je suis fatiguée...







lundi, novembre 20, 2006

Le test de la bonne journée

Aujourd'hui sera une bonne journée. C'est sûr. Certains lisent leur horoscope, d'autres se servent de leur petit déj pour lire l'avenir. Je suis de ceux là.
Pour ma part, je trouve la technique des feuilles de thé ou du marc de café un peu has been. Et puis, je bois rarement de café à la maison et je prends du thé en sachet alors c'est pas super pratique.
Ce matin, j'avais envie d'un lait chaud. Alors comme je suis une fille qui aime suivre ses envies, me suis dit, allez, soyons folles, buvons un lait chaud !
Pour la plupart d'entre vous, le lait chaud, c'est facile, fingers in the nose, et si c'est si simple, c'est parce que vous avez un micro-ondes. Chéri et moi pas. On a 9 consoles de jeux à la maison, 4 PC, plusieurs centaines de livres, mais pas de micro-onde.
Le lait chaud c'est donc à la casserole. Et le lait à la casserole est ce qu'il ya de plus fourbe sur terre. C'est un défi de tous les instants, un seul faux pas et c'est la crise. Mais aujourd'hui, j'ai vaincu le lait chaud. Je suis arrivée pile au moment où il débordait. Il léchait les bords de la casserole mais vive comme l'éclair je l'ai sortie avant le drame. Et ça, c'est un truc qui n'arrive qu'une ou deux fois dans une vie, alors aujourd'hui, voyez, ça ne peut être qu'une bonne journée !

samedi, novembre 18, 2006

Pas facile d'être une fille critique ... les livres !

Certains d'entre vous l'ont vu, pour d'autres pas encore, mais amoureux des livres (et les autres aussi d'ailleurs), je vous invite à visiter le tout nouveau site de moi-même consacré à la critique de bouquins. Aucune prétention de ma part, si ce n'est de faire connaitre mes lectures du moment. En espérant que ça vous plaira !



mardi, novembre 14, 2006

Mes nouveaux intérim ...

  • J'ai fait pleurer celle qui avait un pull rayé rose et violet avec un pantalon pied de poule. Je n'en retire aucun remord. Quelque qui porte un pull rayé rose et violet et un pantalon pied de poule n'a aucune excuse.
  • Celle qui ne comprenait rien est pas mal et sérieuse finalement (même si parfois, je dois bien l'admettre, elle entrave que dalle).
  • L'oeil-bovin/main-moite est super, il est même meilleur que la plupart de mes CDI et ça fait deux jours qu'il est là...
  • Et puis, il y a celui dont je n'ai pas parlé : gentil mais un peu bizarre. Aujourd'hui, je suis venue lui faire un debrief. Au bout de quelques minutes, je prends conscience de la manière dont il est habillé : pantalon en cuir moulant et chemise blanche transparente laissant apparaître les tétons. Dieu de la Mode, priez pour lui... Ai réussi à ne pas rigoler. (enfin, en tous cas jusqu'à la fin de mon brief.)
Et demain, ô joie, j'ai un nouveau recrutement en urgence. Me feront-ils autant rire ?

lundi, novembre 13, 2006

Cerveau en week-end

Hier soir Chéri et moi regardons l'excellente série Dexter, conseillée par son frère (le frère de Chéri, pas celui de Dexter) .

Moi (gentille) : Je crois que tu t'es trompé, tu viens de lancer l'épisode qu'on vient de regarder.
Lui (sûr de lui) : Euh non c'est un nouvel épisode.
Moi (gentille mais insistante quand même) : Mais si l'autre il commençait pareil
Lui (dépité) : Chérie, c'est normal, c'est le générique...

Ah ouais, je vais pas en m'arrangeant moi ...

dimanche, novembre 05, 2006

Test : combien vaut votre Homme ?

Vous en rêvez, je l'ai fait ! Pour savoir combien vaut l'Homme de vos rêves, c'est par ici !

Résultats du test :

De 0% à 25% : Il ne vaut pas tripettes. Y'a plus rien à faire. Arrêtez de lire ce blog et allez lui dire sur le champs que vous le quittez.

De 25 à 50% : Il vaut 100 roubles. Il faisait noir, vous étiez bourrée, vous essayez de vous remettre d'une rupture difficile, vous avez voulu rendre jaloux votre ex : bref, vous vous êtes jetée à la tête du premier venu pour trouver un peu de réconfort. Gardez-le le temps de vous remonter le moral et quittez-le avant que vos amis vous voient en sa compagnie.

De 50% à 75% : Il vaut très cher. Certes, il reste encore quelques points à travailler, mais dans l'ensemble, il est bien côté sur le marché des hommes à saisir.

De 75% à100% : Il est inestimable. Gardez l'oeil ouvert, on pourrait bien essayer de vous le piquer (et un coup de sac à main connasse, tu veux que je t'aide à le draguer ???)

samedi, novembre 04, 2006

Vous ne viendrez pas vous abriter sous mon jupon...

... Puisque nous avons trouvé notre salle ! Elle est très jolie avec une immense terrasse. On est contents. Reste plus qu'à trouver le traiteur et l'animation. Encore de nouvelles aventures en perspectives !

Recruter, c'est pas facile.

Candidate n°1 :

Mon collègue et moi lui serrons lamain et l'invitons à entrer dans le bureau quand soudain elle fait volte-face, désigne sa lèvre et nous sort "J'ai de l'herpès".
Comme entrée en matière, on peut dire qu'elle fait dans l'original. (Heureusement, en ces temps de tourmentés de gastro j'avais prévu le coup et planqué sous le bureau un paquet de lingettes Monsieur Propre.)

Plus tard.

Mon collègue : Dans votre dernier emploi, quel était l'aspect le plus difficile ?
Elle : Ma collègue. J'étais son bouc émissaire. J'avais envie de la claquer.
Moi : Ca s'est terminé comment ?
Elle : Bah... Je l'ai pas claquée...

Candidate n°2:

Mon collègue : Selon vos derniers employeurs quel était votre axe d'amélioration ?
Elle : J'ai été formée à Internet et en Anglais.
Mon collègue: Non, ce que je voulais dire, c'est par rapport à votre métier de conseillère clientèle, sur quel point vous devez vous améliorer?
Elle : Y'avait une très bonne ambiance.
Moi (essayant de sauver mon collègue) : Est ce que vous aviez des lacunes ?
Elle : Bah non, j'étais invitée à toutes les soirées.

Plus tard :

Moi : Je vois que vous avez un enfant. Avec les horaires de ce poste, ça ne va pas être trop difficile de vous organiser ?
Elle : Non, bien sûr que non, elle est grande, elle s'assume, elle a 6 ans !

Candidat n°3 :

Main moite, acné et oeil bovin. Un sex-symbol en puissance.

Candidate n°4 :

Pull rayé rose et violet, pantalon pied-de-poule noir et blanc, grosse chaussettes en laine blanches et basket en velours grises... Et va falloir qu'elle conseille les clientes sur les fringues...

Je sais pas pourquoi, je sens qu'on va bien s'amuser avec cette nouvelle session d'intérimaires... Enfin, si on fait pas une dépression avant ...