samedi, janvier 06, 2007

Souvenirs, souvenirs.

Post dédié à ma copine Sig. Souvenirs exhumés de notre première année à Tech de Co.

Souvenir n°1 :

Ma pote faisait un stage à a SNCF.

Une cliente se présente au guichet.

Cliente : Bonjour, je voudrais un billet pour Chicago.
Sig : Euh, on ne vend que des billets de train.
Cliente : Oui, je sais, je veux un billet de train pour aller à Chicago.
Sig : Mais Madame, on ne peut pas se rendre à Chicago en train...
Cliente : Mais bien sûr que si, ils ont creusé un tunnel !

Bah oui le tunnel sous l'atlantique. Tout le monde le connait...

Souvenir n°2 :

Sig et moi partons en Angleterre, à Chester pour notre stage de fin d'année. Peu fortunées, nous avons opté pour le train (grosse connerie quand on connaît mes déboires avec la SNCF).

Bordeaux -Lille : Le train a 30 minutes de retard (La SNCF est tellement prévisible...). J'ai une valise (sans roulettes), un vanity et un gros sac à dos. J'aime voyager léger. J'ai l'estomac en vrac et j'ai envie de dormir, normal il est 7h du mat. Sig et son amoureux de l'époque, E, se font leurs adieux quand la voix désincarnée des haut-parleurs nous informe que le train aura finalement 40 minutes de retard, et que de fait, nos correspondances sont compromises. Si c'est pas merveilleux le service publique...

Lilles : Pff, n'importe quoi. On arrive certes en retard, mais on a largement le temps d'aller prendre notre Eurostar, surtout que le quai est juste à côté. C'est sans compter sur le Djinn maléfique qui m'accompagne lors de tous mes déplacements. L'accès du quai est bloqué pour travaux. Il faut traverser toute la gare. Ma valise (sans roulettes), mon vanity, mon sac à dos et moi avons quelques difficultés à avancer. A ce rythme là, je devrais atteindre le quai dans une décennie. Je songe à me délester de quelque unes de mes fringues, mais ce serait trop cruel, ce serait comme abandonner un chien sur le bord d'une autoroute.
On arrive (enfin) devant l'hôtesse, qui nous assène froidement un "Il est trop tard, prenez le suivant."
Le suivant en question part deux heures plus tard. On peut s'asseoir allègrement sur notre correspondance de Londres. On traîne à nouveau nos 2000 kilos de bagages au guichet pour faire changer nos billets. Le monsieur de l'accueil nous déteste au premier coup d'oeil et refuse de regarder les correspondances londoniennes. Heureusement, ma pote Sig prend les choses en main. (Moi je suis ensevelie sous mes bagages, avec pour seule ambition de rentrer chez moi.) Sig revient avec les billets. Il ne nous reste plus qu'à attendre.
Et pour attendre, on attend, le train a 40 minutes de retard. Je conchie la SNCF. Peut-on fabriquer une bombe avec des chewing-gum à l'eucalyptus et des briquettes de jus de pamplemousse ? Moi en tous cas je m'y emploie activement. Ca m'aide à faire passer le temps.

Lilles-Londres : je somnole dans l'eurostar, bercée par les bavardages incessants d'une famille de Portugais (arrivée à Londres, je parlerai Portugais couramment) et les regards mi-curieux mi-effrayés d'un petit Chinois. Je hais les étrangers . Vais m'acheter un oeil de verre et prendre une carte au FN. Les voyages, ça me rend agressive.

Londres : le taxi nous fait prendre le chemin des touristes, mais aurait-il pu en être autrement ? Le seul train qui n'apparait pas sur le panneau d'affichage est celui que l'on doit prendre. Comme quoi, la malveillance des transports en commun ne s'arrête pas aux frontières françaises.

Londres- Chester : pas de places. On voyage assises par terre entre deux wagons. Pas très politiquement correcte pour les Anglais qui, si l'on se fie à leur regard, nous prennent pour des terroristes en puissance.

Chester : Enfin, on arrive ! Sauf que la porte refuse obstinément de s'ouvrir. Si je croyais aux signes, je ferai demi tour dans la seconde. Seule la perspective de porter ma valise me retient.

Ma famille d'accueil qui devait venir nous chercher n'est pas là. Je les appelle et ils m'informent qu'ils ont des invités et ne peuvent venir. J'aime l'hospitalité anglo-saxonne...
Quand on arrive on découvre qu'Irène et David qui avaient une voix si jeune au téléphone sont plus que décatis. Les Deschiens à coté, c'est le summum de l'élégance.
Ma chambre est à leur image. Lumière rouge et miroir en face du lit. Je suis prête pour tourner dans un porno. Sig va se doucher et m'appelle. Non, on ne rêve pas il y a des bouts de bois qui sortent avec l'eau de robinet. On trouve même un cornflake. Je sais pas pourquoi, mais ce voyage, je le sens mal...




1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'attends avec impatience la suite de ce séjour....
signé : La Bouillon (oui la souillon , en langage enrhummé, ça se prononce Bouillon)