mercredi, février 16, 2005

Opération "Billets de train"


Hier après- midi :


Toutes mes pensées sont focalisées sur mon entretien.
En bonne fille que je suis, je me suis d'abord attelée aux tâches les plus sérieuses, à savoir :

Question 1 : Quelle tenue porter ?
Réponse : Ma nouvelle jupe trop belle, avec mon petit noir et blanc qui me pose tant de problèmes de lessive.

Questions 2 : Qu'est ce que je dois amener ?
Réponse : Un ou deux bouquins pour tromper mon attente entre "arrivée -entretien" et "entretien- départ" (en tout, 3h et demie...), des magazines pour se détendre sans avoir besoin d'autant de concentration que pour un roman, une paire de bas de rechange au cas où je filerai ceux que je portent (probabilité :97%), une paire d'escarpins (que j'échangerai juste avant l'entretien contre ma paire de ballerine super confortables, mais un peu moins classes), un walk man, des cassettes, papier, stylo, lettre de motiv , CV et billets de train ... ! (Si l’un de vous voit quelque chose à rajouter, qu’il m’en fasse part, merci)

2ème étape : Trouver les billets de train. Facile, me direz vous. Mais pas pour une névrosée compulsive comme moi.
Pour l'aller, pas de problème, j'ai pas vraiment le choix, mais pour le retour, c'est plus délicat, compte tenu du fait que je ne sais pas exactement à quelle heure je vais sortir.

L'entretien est censé durer une heure et demie, mais pour peu que Madame La Recruteuse ait pris du retard, je préfère prévoir large.

Je prendrai donc le train de 19h30 (En temps réel, cette décision s'est prise en 3h30, après avoir consulté les membres de ma famille, mes amis et le tarot de Marseille de aufeminin.com, hautement fiable comme chacun sait).

Les horaires décidés, s'en suit une foule de questions : Est ce qu je prends la carte 12-25 ? Après calcul, c'est pas rentable. Est ce que je me fais envoyer les billets ? Je renonce : devoir faire confiance à la Poste ET à la SCNF est au dessus de mes forces. Retirer les billets au dernier moment ? Beaucoup trop stressant. Je choisis la pré-réservation et irait chercher mes billets demain.

Aujourd'hui :

12h00 : J'appelle l'ANPE qui m'indique que je ne peux bénéficier du remboursement intégral de mes transports, car je touche trop d'Assedic (?).
En revanche, je peux prétendre au bon de réservation, c'est çà dire régler mon aller-retour la somme forfaitaire de 50€.
Pour ce faire, je dois me rendre à l'ANPE, retirer un bon, et le présenter à la gare pour obtenir mes billets.
A l'idée de retourner à l'ANPE, mon coeur se serre...
Courage, c'est qu'un mauvais moment à passer.

Je pars de chez moi à 13h30, sans avoir réussi à convaincre copine Sig de m'accompagner (l'a du lire mon blog et sentir le coup foireux... Pourtant, j’ai pris ma voix la plus douce pour l’amadouer, mais la Sig a le nez fin..), quand, soudain, arrivée au coin de ma rue, je crois me souvenir que l'ANPE ferme ses portes de 12h30 à 14h30... Grrr, vais pas attendre pour rien, sous la neige fondue : je fais demi tour et vérifie les horaires.

En fait, l'ANPE ferme à 14h30. Vite, je repars à l'arrêt de bus ...Le bus n’arrive pas, mais ça, tout le monde s'en doutait (je pense que le mieux serait que je me cache derrière une voiture près de l’arrêt et que je sorte au dernier moment, histoire de déjouer la vigilance de la Connex… A tenter une prochaine fois) .

Je descends du bus à 14h15, et me rends au pas de course à l'ANPE. J’arrive essoufflée et stressée (pour changer), je vois une affichette qui indique 16h30 comme horaire de fermeture, alors qu’il était bien noté 14h30 sur le papier qui m’a été fourni. Je trouve ça honteux, et tiens à signaler au Grand Chef ANPE que je le prends comme une attaque personnelle.

La pièce est noire de monde ... On se croirait à un concert de Jennifer, les midinettes en moins. Mais, c'est pas grave, moi, je viens pas pour l'entretien professionnel obligatoire, mais pour le bon de résa, donc je ne vais pas faire la queue.
Erreur : Je dois... On en est au numéro 72... J'écope du 87... Une impression de déjà vu peut être ?

En plus, le machin qui affiche et donne les numéros est HS, ce qui fait que les conseillers s'égosillent pour appeler les gensses... Va falloir prêter l'oreille si je ne veux pas me faire doubler.

Heureusement, cette fois j'ai prévu le coup, j'ai apporté mon bouquin avec moi. Il me reste 150 pages à lire ça devrait aller...

1 h30 plus tard j'ai fini mon livre, mais, chance, , mon tour arrive. Là, un mec me passe devant « juste pour demander un renseignement ». Je décide de rester zen. De toutes façons, un autre bureau se libère immédiatement.

Le conseiller me demande quel est mon numéro : je lui indique le 87.au moment où un autre chomeur annonce qu'il est possesseur du même numéro !
Que celui qui fasse du vaudou à mon encontre veuille bien cesser ses manipulations quelques instants, merci !
Par bonheur, le jeune homme est galant et me cède la place. Merci Monsieur L'inconnu, c'est trop gentil (Et j'avais même pas de décolleté en plus) !

Le conseiller est super sympa, avec plein d'humour, et fais même des réflexions caustiques sur l'"efficacité" de l' ANPE... Bref un fonctionnaire rebel: j'adoore. Il me réconcilierait presque avec l’Administration … J’ai bien dit « presque » !

Il me file mon bon de résa en échange du mail de confirmation que j'ai reçu et qui sert de preuve.

Quand soudain, horreur, il m'explique que je devrais faire remplir une attestation par le recruteur au moment de l'entretien...
Or, j'ai dit au recruteur que j'étais démissionnaire, et ai passé sous silence mon licenciement... Ce papier risque de me trahir...

J'appelle Chéri pour lui soumettre mon dilemme et nous convenons tous les deux que le mieux est d'abandonner la subvention afin de ne pas me discréditer.

Cela amuse beaucoup Chéri qui va même jusqu'à me dire avec un petit rire " Bon t'as perdu ton après, midi mais ça t'a fait sortir et voir des gens"... L'infâme...

Je pars donc à la gare, penaude, récupérer mes billets pré réservés... La manipulation me prend 2 minutes chrono ...

Moral de l'histoire :Je pense qu’en fait, "Parasite-de-la-Société-qui-bénéficie-de-toutes- les-alloc-possibles-et-inimaginables", c’est un métier qui nécessite une véritable vocation et des aptitudes poussées…

Manifestement, je n’ai ni l’une ni l’autre … Vite, un travail !!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Non mais c'est pas possible d'avoir si peu de chances...par contre je t'avouerai que je suis particulièrement contente de ne pas t'avoir accompagnée :-)....
Pour ton entretien, moi je rajouterai : de l'eau et des petits délices à savourer tranquillement pendant les attentes + ton maquillage pour te refaire une beauté avant le rand moment !

Bonne chance !!!!

Sig

Anonyme a dit…

rien que de te lire je suis crevée, ouf c'est rude d'être chomeuse, on dirait pas comme ça

Anonyme a dit…

...au fait pense à prendre une cantine pr amener tt ce que tu as prévu d'emporter
la souillon

Anonyme a dit…

1. Bon, on les fais brûler quand, les yakitori, cette fois ?
2. Emporter de l'eau, je ne sais pas si c'est une bonne idée, si c'est pour se trémousser devant la DRH sans oser demander où sont les toilettes ;)
Eulalie

Anonyme a dit…

1. Bon, on les fais brûler quand, les yakitori, cette fois ?
2. Emporter de l'eau, je ne sais pas si c'est une bonne idée, si c'est pour se trémousser devant la DRH sans oser demander où sont les toilettes ;)
Eulalie

Ticia a dit…

Sigrid : vi le maquillage c'était prévu ainsi qu'une brosse à dent... on est jamais à l'abri de puer de la gueule ...Pour les petits délices, je pense pas être en état de manger quoique ce soit !
Eulalie : les yakitori sont à brûler mercredi prochain (attention à pasmettre le feu à la maison familiale), quant à la bouteille d'eau c'est une très bonne idée ( je contrôle ma vessie à la perfection ;-).
Merci à tous pour votre indefectible soutien (Traduction : merci de nous supporter moi, ma névrose et mes tocs!)